Depuis l’opération Attila en 1974 la partie Nord de l’île de Chypre est occupée par les turcs. La République Turque de Chypre du Nord (RTCN) autoproclamée en 1983 est cependant reconnue uniquement par son état de tutelle. Environ 9000 km² de l’île sont en outre occupée par les britannique et une zone tampon tenue par l’ONU sépare les territoires chypriotes et turques.
Le 4 Juin 2024 le haut commandement des forces armées de la RTCN annonce la destitution du président Ersin Tatar et du premier ministre Ünal Üstel emprisonnés et accusés tous deux de collusion avec les grecs.
Le matin du 6 Juin les forces armées de la république de Turquie lancent une opération de débarquement sur le Nord de l’île avec comme objectif de reprendre le contrôle de la situation et de rendre le pouvoir aux instances civiles de la RTCN.
Après dix heures de combat la majeure partie de la division interarmes turque dépose les armes et rejoint les rangs des forces armées de la RCTN alors que le général turc Receyp Kamal qui était à la tête de l’intervention est déclaré général en chef des Forces de Libération de Chypre du Nord (FLCN). La junte change ses couleurs et déclare que Chypre sera rendue à l’orthodoxie et emprisonne ses propres combattants musulmans tout en commençant à rechercher activement les sunnites de la population turque de l’île.
Une grande partie de la population chypriote du Nord de l’île prend alors la fuite vers la zone britannique de Dhekelia devant les hommes des FLCN.
Le 8 Juin alors que les limites territoriales de l’enclave britanniques sont submergées par les civils des soldats sans insignes ni écussons se fraient un chemin jusqu’à certains postes stratégiques britanniques. Des officiers sont faits prisonniers et les FLCN déclarent se préparer à intervenir sur le territoire britannique pour « restaurer l’ordre ».
Londres réagit promptement et intervient avec succès depuis Akrotiri mais des pertes civiles sont déplorées et instrumentalisées par les FLCN en générant un vaste mouvement de contestation des populations chypriotes du sud de l’île.
Les militaires britanniques se replient vers le sud de l’île le lendemain mais malgré la tentative d’apaisement les médias du monde entier s’émeuvent du sort de la population chypriote violentée lors de l’intervention des forces armée de sa Majesté au matin du 10 Juin. Les mouvements de foules des réfugiés du Nord du territoire et des manifestants du Sud ne peuvent pas être contenus par les forces de l’ONU sur la ligne Attila et le millier de personnels de l’UNFICYP est rapidement évacué de la zone tampon.
L’ensemble du territoire de Dhekelia est occupé par les FLCN et la frontière délimitée par l’ancienne ligne Attila devient extrêmement poreuse alors que de nouvelles manifestations secouent l’ensemble des grands centres urbains de l’île et notamment Nicosie.
Les forces chypriotes du Sud de l’île sont rapidement dépassées par les mouvements de foules dans lesquels se glissent les forces des FLCN qui s’appuient sur la majorité orthodoxe de l’île tout en revendiquant l’unification du territoire. A partir de la mi-Juin le président turc Recep Tayyip Erdogan annonce envoyer des vivres à destination des populations chypriote. Les observateurs internationaux ne manquent pas de souligner l’ambivalence de la position turque qui espère profiter d’une éventuelle réunification pour reprendre le contrôle sur ses éléments sécessionnistes.
La majeure partie de l’île est occupée par les FLCN dès la fin du mois de Juin alors que les forces armée chypriotes se replient progressivement sur les centres urbains du Sud de l’île et l’enclave britannique d’Akrotiri.
Accompagnés par les mouvements orthodoxes insulaires les miliciens sans insignes des FLCN n’ont aucun mal à atteindre les limites de l’enclave britanniques alors qu’une intervention militaire en zone urbaine reste totalement impensable face à la perception de la situation de la communauté internationale.
Le 11 Juillet à l’occasion de la journée mondiale de la population les représentants de la junte des FLCN annoncent la dissolution de leur mouvement ainsi que de la république de Chypre au profit de la République Orthodoxe de Chypre (ROC) dont le général Receyp Kamal devient le premier président. Le drapeau de l’état intégriste voit disparaitre définitivement ses précédents symboles.
La base souveraine d’Akrotiri reste la dernière enclave dans laquelle les populations sunnites de l’île ne sont pas poursuivies et massacrées mais Londres annonce préparer l’évacuation de ses hommes et des musulmans présents dans l’enclave alors que la pression de la ROC s’intensifient au travers de la population le long des limites de l’enclave.
A la fin du mois du Juillet 2024 les britanniques quittent précipitamment l’île en évacuant un maximum de ressortissants musulmans mais sans parvenir à récupérer la totalité de son matériel militaire dont une partie sera même détruit à la hâte.
Au 1er Août 2024 la totalité de l’île de Chypre est aux mains de la ROC qui poursuit la traque et l’emprisonnement des populations musulmanes de l’île tout en réinvestissant les anciennes bases militaires turques et britanniques et en récupérant les différents matériels disponibles. La Chine et l’Afrique du Sud apportent leur soutien à la Turquie dans les livraisons de matériel à destination de l’île au titre du droit des peuples à l’auto-détermination et la communauté internationale s’interroge sur la position américaine. La Russie s’empressera d’annoncer son soutien à la jeune république au travers de la livraison de matériel militaire espérant par-là retrouver une partie de son influence en Méditerranée orientale.